* La route nord est bloquée par les U-Boats de la Kriesmarine et leurs navires de surface embossés dans les fjords norvégiens. Il faut aussi compter avec les bombardiers C'est donc une longue route détournée que doivent suivre les pilotes et les mécaniciens pour atteindre la Russie. D'ailleurs, le commandant Mirlesse, lors de son premier voyage vers la Russie (par la route de Mourmansk) prit place dans un convoi qui, après avoir perdu la moitié de ses bateaux, dut faire demi-tour.Le contingent qui part d'Angleterre est commandé par Jean de Pange, qui a reçu ce "commandement" du Commandant Mirlesse. Il prend la précaution, avec le médecin du groupe, de constituer des cantines pleines de vêtements chauds. Ces cantines arriveront bien en Russie, mais avec deux ans de retard ! Le 16 août 1942, ce petit groupe se met en route vers le camp de Padgate. Ils y reçoivent leurs vaccins contre les maladies tropicales. Il leur faudra, en effet, parcourir l'Afrique d'Ouest en Est. Passant de la forêt équatoriale, au climat tropical, pour finir par le désert au bord de la Méditérranée. En effet, le point de rendez-vous avec les volontaires du Moyen-Orient, où le groupe sera effectivement réuni, est Rayack au Liban. Pour Jean de Pange, c'est la deuxième fois qu'il parcourt ce trajet depuis son ralliement, en juin 1940, aux Forces Françaises Libres ! Le 29 août, ils embarquent sur le paquebot Highland Princess dans la rade de Greencock en Ecosse. Le convoi descend lentement vers l'Afrique, passant au large des Açores. Le voyage est assez ennuyeux et pénible, tant le navire est chargé de militaires. Finalement, ils entrent dans la rade de Freetown, Dakar étant toujours sous la férule de Vichy. Le 19 septembre 1942, ils débarquent enfin à Lagos, capitale du Nigeria. Ils doivent attendre un avion belge, de la compagnie SABENA, qui doit leur éviter de passer par le Cap de Bonne Espérance. Cette attente durera une semaine. Certains mettent à profit ce moment de détente pour faire du bateau à voile dans la rade...
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