Les premiers
envoyés
en Russie *
Le
Général de Gaulle se rend en Syrie pour confirmer
le Commandant Pouliquen comme commandant, au niveau administratif,
du GC3. Le Commandant Tulasne étant confirmé comme commandant
au niveau tactique. Le rôle du premier est de monter le groupe
au niveau organisationnel, il devra ensuite laisser la place au second
pour que le Commandant Tulasne mène l'unité au combat.
Certains laissent entendre que l'Etat-Major avait une confiance limitée
dans les capacités du Commandant Tulasne à organiser
et gérer un groupe de chasse, notamment une unité aussi
isolée que le sera le GC3. De toute façon, les russes
ne comprenant pas que le commandant d'une unité ne soit pas
un combattant, le Commandant Pouliquen rentrera quand le Normandie
sera prêt au combat. Le nom de Normandie est aussi confirmé. Il faut se souvenir que les unités de l'Armée de l'Air portaient un numéro (comme II/5) et que chaque escadrille reprénait le nom et l'insigne d'une unité de l'Aéronautique Militaire Française, comme la SPA 3 (célèbre escadrille de Guynemer, à l'insigne de la Cigogne). Le Général de Gaulle décida que les unités FAFL porteraient le nom d'une Province française. On commença, bien entendu par les provinces arrachées à la France : Alsace et Lorraine. Les unités suivantes prirent les noms de provinces occupées. Cette façon de faire fut étendue à toutes les unités de l'Armée de l'Air reconstituée, doublant le maintien des traditions de la Première Guerre Mondiale. On a évoqué, à l'époque, les noms de "Flandres
françaises" ou "Bretagne". Le premier sera rejeté car
trop long, le second ira à un groupe de bombardement. Le Commandant
Pouliquen dira, plus tard, que ce choix fut heureux, tant "Normandie-Niemen" sonnait
bien, mieux que "Bretagne-Niemen"...
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