Le Normandie se rapproche du front...

* Les Soviétiques ont d'abord posté le Normandie à 100 km du front. C'est assez rare et cela correspond à la volonté d'accoutumer en douceur le Normandie à son nouvel environnement.

Le 14 avril 1943, l'annonce d'un mouvement vers un terrain plus proche du front est donné directement par le Général Khoudiakov au Commandant Tulasne, à l'occasion de sa visite de condoléances. En effet, les premiers pilotes français sont tombés le 13 avril... Le Général Russe indique qu'ainsi le Normandie aura la possibilité de venger ses morts.

L'ordre arrive dans la soirée du 15 avril. Ils doivent rejoindre le terrain avancé de Vasilevkoje, près de la ville de Mosalsk.
De ces premiers combats, le Commandant Tulasne tire les enseignements. Il est satisfait de l'attitude des russes. Ils les ont accueillis avec hospitalité, libérant pour le Normandie le seul bâtiment correct de la base. Il semble content de la nourriture, il se rend compte qu'on favorise son escadrille...

Le groupe possède un haut moral. Même s'il convient que le personnel, tant volant que rampant, est désorienté par les conditions très dures de ce front. D'autant plus que l'environnement tactique est aussi très différent. On n'est pas dans le cadre des "Rodeos" et autres "Circus" de la RAF, auxquels sont habitués ceux qui viennent d'Angleterre. C'est sans doute chez les mécaniciens que la différence est la plus marquée. En effet, le Soviétiques traitent assez durement les mécaniciens, car ils ne sont pas des "combattants". D'après ce même rapport, les soviétiques sont ravis de travailler avec le Normandie. Les escadrilles de bombardiers escortés sont particulièrement contents. Ils n'ont eu aucune perte durant les missions où le Normandie formait l'escorte.

Le commandant Tulasne, le commandant Dymtchenko et quelques officiers soviétiques sur la base de Polotniani-Zavod le 5 Avril 43 avant la première mission du groupe.