Jean Tulasne tombe...

* Parmi les pertes les plus cruelles du groupe, durant la bataille d'Orel, celle de Jean Tulasne est l'une des plus marquante. Dès le début de la bataille, les pilotes du Normandie ont été frappés par des pertes lourdes et qui ont frappé les pilotes considérés comme les plus solides : Littolff par exemple.
Pour ce qui est de Jean Tulasne, nombreux sont ceux qui ne s'étonnèrent pas de sa disparition. En effet, il s donnait à fond, volant jusqu'à 12h par jour. On retrouve là le comportement de René Mouchotte. La volonté de combattre aiguillonnée par la sensation de ne pas avoir été là où cela chauffait. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Tulasne dispraîtra comme Mouchotte...
Le 17 juillet, à 17h10, c'est la quatrième mission de la journée pour le Groupe Normandie. Il s'agit d'escorter des Il-2 dans le secteur de Znamenskaïa (20 km au nord-ouest d'Orel). Un combat s'engage avec des FW190. Albert et Préziosi dégagent Léon, chassé par deux FW190. Ils en revendiquent un. Un autre FW190 est endommagé par Bon. Quant au Commandant Tulasne il est aperçu, pour la dernière fois, entrain de grimper, plein gaz, derrière des chasseurs allemands. Les avions laissés en couverture haute, Béguin et Vermeil, sont attaqués par 6 Focke Wulf. Bien que son avion soit touché et qu'il soit blessé, Béguin parvient à se dégager, et tire même sur l'un de ses assaillants. En revanche, on ne reverra plus Vermeil. Béguin doit rompre quand il reçoit un nouvel obus dans le moteur. Il se traine, en rase-motte, jusqu'aux lignes russes... C'est Pouyade qui semble l'avoir aperçu en dernier : "Quelques secondes après qu'il eut signalé la présence de nombreux FW190 au-dessus de nous dans un ciel presque pur, le petit nuage blanc qui passa entre nous deux quand il grimpame le cacha pour toujours.
Vingt ans plus tard, des recherches, menées par des enfants, dans la forêt de Znamenskaïa, permirent de retrouver le corps d'un pilote français. Ce corps avait été subtilisé, à l'époque aux allemands, qui l'avainet mis dans une grange. Il ne fut pas possible d'identifier le corps, faute de papiers personnels. De nombreux russes pensent qu'il s'agit du corps de Jean Tulasne. Ce corps repose, sous le nom de "pilote français inconnu" au cimetière de Vedenskoje, près de Moscou.

Le Commandant Tulasne et le capitaine Albert Littolff avant une mission,s'entretienent avec des officiers soviétiques.On reconnait A.Durand à droite.