Les premiers monoplaces de chasse: les Yaks 1b

* Le 19 janvier arrivent les premiers Yak-1 sur la base enneigée d'Ivanovo. Les six avions soviétiques sont immédiatement pris en compte par les mécaniciens français qui les révisent. Trois jours plus tard, l'entraînement des pilotes peut commencer. A la fin du mois, quatre autres monoplaces arrivent, portant à dix le nombre total de Yak-1.

Un programme rigoureux d'entraînement est mis au point par le commandant Tulasne : tir aérien, attaque au sol, patrouilles etc. Un seul avion est détruit. Plusieurs hélices sont néanmoins endommagées, du fait du mauvais état de la piste.

Les qualités de vol des agiles Yak-1 réjouissent les français. Cet avion léger se prête parfaitement à la voltige. Le Yak-1 est plus lent que ses adversaires allemands : Bf109 et FW190. En revanche, il vire plus court. Il est aussi beaucoup moins bien armé. Non seulement la puissance de feu est inférieure, mais, de plus, le déclenchement des armes de bord est pneumatique et non électrique. C'est évidemment un handicap. D'ailleurs, les pilotes de l'Armée de l'Air en 1940 en savent quelque chose... Difficile de faire du tir instinctif avec ce système, surtout quand à haute altitude le système est plus lent encore à se déclencher.

C'est donc un avion inférieur en qualité de combat pure. En revanche, il est solide et supporte assez bien les climats rigoureux. Le taux de disponibilité sera bon.

Les premiers Yak1b du Normandie.
Ils portent encore le marques d'origine.