* Le Commandant Tulasne, assisté des pilotes les plus expérimementés du groupe, doit choisir la monture du "Normandie". Il semble que les consignes de l'état-major de la France Libre sont de choisir un avion russe. Mais les sources ne concordent pas toutes sur ce point. Du côté des soviétiques on met à la disposition des français tous les types d'appareils en service : tant russes qu'en anglais ou américain. C'est ainsi qu'ils essaient, entre autres, le Hawker Hurricane, le Bell Airacobra.
Le commandant Tulasne choisit le dernier né des chasseur soviétique : le Yak-1. Il apprécie notamment les qualités de maniabilité de ce chasseur léger. De plus, son moteur Klimov est un dérivé de l'Hispano-Suiza qui équipait le Dewoitine 520. D'ailleurs Tulasne indiquera que le comportement du Yak1 est proche du chasseur français et correspond bien au caractère des pilotes français. Ce n'est pas un chasseur très rapide, ni très bien armé... Mais il voltige très bien et vire très sec.
Ce choix réjouit les russes, mais fâche les anglo-saxons. Ces derniers considèrent que les français ont fait là un choix purement politique. Ils pensent que leurs avions sont bien plus modernes et performants. C'est vrai dans une certaine mesure, encore que le Hurricane est largement dépassé à cette époque. Quant au Airacobra, la Royal Air Force n'en a pas gardé un très bon souvenir... Ses appareils ont d'ailleurs été livrés de bon coeur aux russes. Toutes choses égales par ailleurs, on peut considérer que le Commandant Tulasne a fait un choix judicieux en préférant un avion conçu pour ce théatre d'opération.
Même si les chasseurs Yak-1, et Yak-9 qui le remplacera, sont inférieurs au matériel de la Luftwaffe, cette série de chasseurs évoluera constamment. Ainsi, avec l'arrivée du Yak-3, les pilotes du Normandie auront une monture redoutable... De plus, les russes fourniront toujours les meilleurs appareils de leur production aux français. L'entrainement commence donc sur yak7 UTI. Ce sont des avions biplaces d'entrainement à train fixe. Ils doivent permettre de dégrossir la formation des pilotes avant leur passage sur le Yak-1 monoplace .

Le yak7 UTI biplace.